Formation

Né en 1883 à St Louis, Serigne Ababacar SY pour ses contemporains ou fidèles amis, Mame Khalifa pour les tout- petits, neveux et proches parents et Mbaye pour tous ceux qui l'admiraient et qui n'avaient peut-être pas eu l'occasion de le connaître, (si ce n'est qu'à travers sa traditionnelle photo où il porta son fameux bonnet carré noir), était le deuxième fils de Cheikh Seydil Hadj Malick SY et de Rokhaya Ndjaay fille de Aly Boy Njaay.

A la mort de Maodo en 1922 à Tivaouane, la charge du Khalifat devait revenir à Serigne Ababcar SY qui le garda jusqu'en 1957 ; année où il prit congé de la vie d'ici bas après 35 bonnes années de règne et de services bien remplis.

A l'âge de six ans, il entama avec l'aide son oncle Abdou Boly Fall la mémorisation du saint livre coranique sous l'aile protecteur de sa grand mère Mame Fatoumata Wade, alors que son père était à la mecque pour effectuer le 5e pilier de l'Islam.

Trois ans plus tard, le jeune Ababacar revenait à la charge de son papa, revenu des lieux saints avec le titre de Al Hadji, et poursuivit avec lui son enseignement religieux .

Intelligent et assidu, il mémorisa très tôt le contenu du livre sacré avec son oncle Mor khoudia SY, autre frère de Cheikh Seydil Hadj Malick SY qui le relayait très souvent dans ses fonctions d'enseignant.

C'est avec ce même Mor khoudia SY que le jeune Ababcar effectua de brillantes études primaires et secondaires au moment où son père était en mission à Njarndé, avec d'autres grands Moukhadems comme Al Hadj Rawhane Ngom de Mpal , El Hadj Elimane Sakho du Saalum, El Hadj Baba NDiongue de Podor et cie... Sous la vigilance de Cheikh Seydil Hadj Malick SY, le talentueux futur Khalif fut confié à plusieurs éminentes personnalités religieuses très proches de son père pour la poursuite de sa formation.

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Doté de son double statut de Khalife et d'imam, Ababacar Sy devait être aussi au rendez-vous de tous les grands événements religieux pour célébrer avec les fidèles, les fêtes de Tabaski, Korité et les traditionnels Gamou, initié par son père. A ses moments solennels, le khalife prêchait toujours l'unité et la sincérité dans toutes entreprises, mais aussi l'humilité.


Son esprit d'ouverture avait fait rassembler tous les musulmans Tidiane en un seul bloc, devant partager ensemble les mêmes sentiments religieux. Il avait la réputation d'un homme bon et intègre et prit une belle option de poursuivre fidèlement l'oeuvre modèle de son père Maodo Malick Sy. Connu par ailleurs pour sa large audience qu'il bénéficiait de son peuple, Serigne Ababacar Sy était aussi une personnalité publique qui tendait la main à toutes les couches sociales de bonne foi.

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Symbole de simplicité doublé de modestie, cette pureté du coeur, cet adepte spirituel défini par le grand Shibli comme quelqu'un qui ne voyait dans les deux mondes rien d'autres que Dieu, le tout puissant, tel pouvait donc être présenté l'homonyme de Seydina Abu bkr sadikh, le véridique compagnon du prophète (PSL)

De « Djappal ci Mbaye2 », expression ironique empruntée des rigolos apprentis de cars rapides et souvent utilisée par le publique, à « Docteur rou Tarikha bi », en passant par d'autres surnoms qu'on lui prêtait comme Khalifatou chayquî w'al Moukhtar, Cheikh al Khalifa, Mbay yaa nu doy", le successeur de Maodo symbolisait le grand amour vis à vis du peuple et avait gagné l'estime et la confiance de son entourage.

Versé dans l'ascétisme, Serigne Ababacar SY était un grand consommé des sciences ésotériques.

Il incarnait le modèle de Cheikhna Cheikh Ahmadou Tijane Chérif et avait manifesté tout son dévouement à la cause religieuse musulmane .


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